L’HISTOIRE D’UNE NAISSANCE (Louis FOUQUET)

Au préalable de notre aventure qui doit débuter le matin du 22 août 2023 à VANCOUVER, je vais profiter de cet article, pour non seulement vous décrire l’évolution de notre préparation en termes de course et de préparatif logistique, mais également, lors de semaines plus calmes ou il n’y aura pas grand-chose de nouveau à écrire, de vous raconter le résumé de l’histoire, du plus profond de mes souvenirs, qui va aboutir à la naissance de cette aventure.

Afin de ne pas perdre le fil de cette histoire aux multiples méandres, j’ai constitué celle-ci sous forme de chapitre qui permettra à chaque lecteur de se raccrocher à tous moments aux péripéties de cette histoire longue de plus de 40 ans.

CHAPITRE I : Les prémices de l’histoire.

Rien ni personne n’aurait pu prévoir que 2 arts majeurs ancestraux (L’art de construire et l’art de courir) auraient jalonné mon parcours de vie, à l’époque de mon adolescence où, timide et introverti, mais aimant l’ordre, la précision et les règles établies, je souhaitais devenir gendarme.

Les hasards de la vie vont en décider autrement et ces 2 arts vont m’emmener au fil du temps vers une exploration incroyable aux confins de la perfection et de l’impossible.

A l’école, les langues vivantes n’étaient pas mon fort. Elles demandaient de la pratique et de la participation. Si bien qu’au moment du choix pour le baccalauréat ou l’apprentissage d’un métier, mon professeur principal, professeur d’anglais nous dit, à ma mère et moi, qu’il serait beaucoup plus judicieux de choisir l’apprentissage d’un métier. Je n’aurai aucune chance d’avoir mon BAC avec un 2 sur 20 de moyenne en anglais.

En adolescent obéissant (J’ai tout juste 15 ans), je choisis le métier de menuisier, mon père travaillant dans une scierie. Ne trouvant pas de maître d’apprentissage tout près de chez moi, ce sont les Compagnons du Devoir qui sont prêts à m’accueillir, mais comble de malchance ils perdent mon dossier et en septembre au moment de commencer mon apprentissage, il n’y a plus de place en menuiserie. Ils me proposent, alors, la maçonnerie ou la plâtrerie. Je choisis la maçonnerie ! Me voilà à la maison des Compagnons du devoir du MANS pour mon apprentissage de 2 ans. Puis mon CAP de maçon en poche, aspirant maçon du devoir (Chaque apprenti doit être adopté par la communauté pour pouvoir commencer son tour de France afin d’acquérir les compétences et devenir un jour compagnon du devoir), je commence mon tour de France, à raison de 2 villes par an. ROUEN, REIMS, SAINT-ETIENNE, NÎMES.

C’est à NÎMES que je participe aux sélections départementales pour les OLYMPIADES des METIERS. (Les jeux olympiques des métiers : aujourd’hui les EUROSKILLS et les WORLDSKILLS réunissant 65 métiers, 65 pays et 1500 compétiteurs : une année les EUROS, une année les MONDIAUX en alternance. Pour la maçonnerie, il y a  2 spécialités : la maçonnerie de briques et plus récemment la construction en béton armé).

Je remporte les départementales, les régionales à MARSEILLE et les nationales à TROYES. On est en 1984 et j’ai alors 19 ans. Je pars en BELGIQUE me perfectionner en briques en vue du concours national 1985 qui est qualificatif pour les olympiades des métiers d’OSAKA (JAPON). Je remporte pour la 2ème année consécutive le concours national. Autour de moi, on me prédit la possibilité d’une première médaille française en maçonnerie de briques. Mais à OSAKA, c’est la désillusion, je découvre que je n’ai pas les armes, que je ne suis pas à niveau, ni physiquement, ni techniquement, ni matériellement et ni mentalement pour jouer avec des compétiteurs proches de la perfection. Je finis 8ème sur 16 compétiteurs en finale mondiale. Le podium est australien, chinois et coréen.

Le retour est difficile, et l’appel sous les drapeaux que j’avais repoussé pour cette participation me fait passer à autre chose. Ce temps au service national va changer ma vie.

Je décide de me proposer pour entraîner les futurs compétiteurs maçons afin qu’ils soient prêts pour affronter les meilleurs du monde. En FRANCE, à l’époque, les métiers sont uniquement représentés par les Compagnons du Devoir et le Comité des meilleurs ouvriers de France et il n’y a pas de préparation spécifique. Ce que je propose est une première et je serai critiqué pour cela. « On ne doit pas former des bêtes à concours mais des hommes de métier » me disent les instances. Je trouve un soutien auprès du patron des Compagnons maçons du devoir. Alors, je commence à élaborer mon plan d’action. Pour la préparation physique de base, ce sera la course à pied, la chose la plus simple à faire partout, à n’importe quel moment et par tous les temps.

Au service militaire, Eric, un sergent-chef engagé, s’entraîne en course à pied. Je lui demande de m’apprendre. Ma première sortie d’1 heure et demie à 12 km/h me fait découvrir les douleurs et les courbatures. Mais je persévère. 550ème sur 1000 au cross du régiment en début de service, je termine 36ème en fin de service.

Je vais devenir coureur à pied pour aider les maçons français à devenir les meilleurs du monde.

« Si le hasard vous conduit sur un chemin inconnu, explorez-le, il peut changer votre vie »

Les prémices de l’histoire sont en route.

A bientôt pour le chapitre II.

Louis

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