Une devise pour guide
« Si pas nous, qui d’autre ? » a toujours guidé les pas d’Annie et de Louis. Une façon de ne pas attendre que d’autres fassent les choses à leur place.
Une façon de faire ce premier pas, toujours difficile, mais de le faire et de ne pas regarder en arrière.
Une façon d’aller vers l’aventure où tous les voyages ont leur importance, mais où celui qui a le plus de valeur est celui que l’on fait en nous-mêmes.
Une façon de s’enrichir en sortant de sa zone de confort, ce qui donne à toutes les rencontres, une richesse et une grandeur d’âme inoubliable.
Une façon de vivre sans regrets où la course d’ultra-endurance, grâce à son champ d’expérimentation hors norme, devient un art.
« Si pas nous, qui d’autre ? »
Nés pour courir
Voilà près de 2 millions d’années, notre lointain ancêtre, l’Homo Erectus s’est redressé et s’est modifié pour se doter des principales caractéristiques des animaux coureurs.
Un tendon d’Achille qui relie le mollet au talon, des orteils courts et droits qui aident à courir, des fessiers très développés qui s’affermissent pour courir, un ligament nuchal qui sert à stabiliser la tête quand on se déplace rapidement, des glandes sudoripares et une peau sans poil, un corps redressé moins exposé aux rayons du soleil, ont fait de nous les meilleurs coureurs d’endurance de la planète.
Ainsi, pendant près de 2 millions d’années, soit la quasi-totalité de notre existence, nous autres hominidés, avons chassé à mains nues (la lance n’a que 200 000 ans), en groupe (hommes, femmes, vieillards et enfants) et à l’épuisement (Imaginons ce qu’une troupe de chasseurs – cueilleurs motivés peut faire à une antilope ou à un Koudou en surchauffe).
Notre cerveau s’est ainsi développé grâce à un apport important en matières grasses et protéines au point de devenir 7 fois plus gros que celui des autres mammifères de taille comparable.
Le langage, l’art, la science, … tout cela trouve son origine dans notre disposition à la course. Cette faculté est le super pouvoir qui fait de nous des êtres humains. Autrement dit, c’est un super-pouvoir que tous les êtres humains possèdent.
Avec les mêmes capacités d’endurance à 18 ans qu’à 64 ans (suivant une étude mondialement reconnue), avec les mêmes capacités pour les hommes que pour les femmes, car il n’y avait aucune raison qu’elles ne participent pas à la chasse.
Au moment le plus crucial pour la survie, celui de la quête de la nourriture, on était égaux, solidaires, et coopératifs comme une famille.
Comme l’on dit : « On ne s’arrête pas de courir parce qu’on vieillit. On vieillit parce qu’on s’arrête de courir ». Ce n’est que très récemment que la technologie nous a permis de faire du farniente, un mode de vie. Nous avons laissé nos corps forts et résistants sombrer dans un monde de loisirs artificiel. Nous avons supprimé les efforts pour lesquels nous étions faits et nous en payons le prix. Presque toutes les maladies mortelles dont souffrent les occidentaux étaient inconnues de nos ancêtres. Mais, ils avaient un remède miracle, il suffisait de bouger les jambes.
Parce que si l’on refuse de croire que nous sommes nés pour courir, nous nions non seulement l’histoire, mais aussi ce que nous sommes.
En duo, Femme – Homme
Ce n’est pas parce qu’il y a effectivement des différences entre les femmes et les hommes qu’il faut conclure à la suprématie des uns et à l’infériorité des autres. La différence est essentielle mais l’égalité l’est tout autant.
Dans le monde de la course d’ultra-endurance, les innombrables paramètres qui construisent la performance permettent à chacune et chacun d’apporter leurs différences, leurs particularités et leurs spécificités et ainsi former ensemble une équipe plus efficace afin de réussir les immenses défis qui se présentent chaque jour à l’être humain.
Louis apporte sa connaissance de la course et de l’entrainement, son expérience, son analyse, ses calculs afin de déterminer le rythme adéquat tandis qu’Annie lui apporte sa force, sa stabilité et son énergie. Le raisonnement associé à l’instinct.
Ensemble, nous nous transmettons nos forces et grâce à nos différences qui s’additionnent, nous nous sentons prêts pour le défi qui nous attend.
Femme – Homme, égaux dans nos différences pour le meilleur.
Aller au bout de ses rêves
Il n’y a que 2 erreurs que l’on puisse commettre sur le chemin de nos rêves : Ne pas commencer et ne pas aller au bout.
Depuis qu’Annie et Louis courent tous les jours, leurs muscles, leurs articulations, leur cœur, leur gouverneur central (cerveau) se sont habitués à l’effort et la course est devenue aussi naturelle que leur respiration ou les battements de leur cœur. Un ressort inconscient qui laisse l’esprit libre de faire autre chose. Courir n’est donc plus seulement une passion, mais c’est devenu leur mode de vie.

Un mode de vie qui les encourage à assouvir leurs rêves de voyage et de découverte à travers le monde pour aller au-delà de ce que l’on croit possible.
« Si tes rêves ne te font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez grands ».
La traversée d’un continent comme le Canada, doté d’immenses espaces, fait partie de leur rêve. Il sera leur premier grand défi en commun. Il va certainement les changer profondément et leur ouvrir la porte pour d’autres défis et d’autres rêves.
Personne ne sait où finissent les rêves, alors, pourquoi ne pas commencer ?
Et ce rêve n’est pas seulement une question de record. C’est une question d’efforts et de douleurs, de plénitude et de joies, de craintes et de larmes, de rires et de sourires, de partage et d’émotions pures, …
Pour se sentir vivant !